Alain Maury est un ingénieur avec une formation en photographie. Il a commencé sa carrière au télescope de Schmidt de l'observatoire de la Côte d'Azur en France, ou il a découvert son premier astéroïde proche de la Terre en 1983 (1983TF2, identifié plus tard avec un autre astéroïde observé dans les années 50, nommé Ptah depuis). De 1984 et 1988 il a travaillé en tant que photographe scientifique à l'observatoire du Mont Palomar en Californie (réalisation de la seconde survey du Mont Palomar). Avec un intérêt croissant pour les découvertes d'astéroïdes et de comètes (il a "inventé" le mot géocroiseur), il est retourné au télescope de Schmidt de l'Observatoire de la Côte d'Azur (OCA) de 1989 à 1999. Il a été un des rédacteurs du rapport Spaceguard de la NASA en 1992, et a été consultant du groupe de travail de l'Union Astronomique Internationale sur les astéroïdes géocroiseurs tant qu'il existait. Il a été une des personnes à l'origine du programme de recherche d'astéroïdes ODAS en collaboration entre l'OCA et l'agence spatiale allemande (DLR) qui a fonctionné entre 1997 et 1999 et a découvert plus d'un millier d'astéroïdes. Il est le découvreur de 3 comètes. L'astéroïde 3780 porte son nom. Il est membre de l'Union Astronomique Internationale.
Aucun financement n'étant possible en France pour la recherche d'astéroïdes, il a trouvé une nouvelle position au Chili depuis 2000 où il a travaillé à l'Observatoire Européen Austral (ESO) à La Silla en tant qu'ingénieur de survey pour les programmes français DeNIS de cartographie du ciel en infrarouge, puis sur le programme EROS2 de recherche de lentilles microgravitationnelles.
Depuis 2003 il a quitté le CNRS et a fondé SPACE avec son épouse à San Pedro de Atacama. SPACE est un moyen d'une part de faire découvrir le ciel aux touristes qui visitent le désert d'Atacama, et une manière de pouvoir continuer à faire de l'astronomie sans dépendre d'aucune forme d'administration incompétente. Vive l'autofinancement.
Depuis toujours intéressé par la vulgarisation de l'astronomie, il a donné de nombreuses conférences et a écrit de nombreux articles dans des magazines d'astronomie. Il a également été actif dans le milieu de l'astronomie d'amateur française, étant entres autres le créateur de la liste internet AUDE. Il a construit plusieurs télescopes, a organisé de nombreuses séances d'observation publiques, et a participé à de nombreux programmes de télévision. Il est le récipiendaire du prix du centenaire de la Société Astronomique de France ainsi que du prix Julien Saget en 1997.
SPACE est passée depuis 2003 d'une petite agence que le couple faisait fonctionner à une agence qui emploit aujourd'hui 9 personnes à temps plein, qui reçoit une moyenne de 1000 touristes par mois, mais qui s'étend dans d'autres directions, avec la gestion d'une lodge pour recevoir les astronomes amateurs qui souhaitent profiter du ciel du désert d'Atacama, avec la gestion d'une ferme de télescopes ( 9 en 2010 ) qui permet d'héberger des télescopes robotiques, avec la mise en place d'un système d'achat de temps de télescope pour le réalisation d'images esthétiques comme de programmes scientifiques élaborés. La mise en place d'un télescope de 90cm, don de l'université de Leiden au Pays Bas, actuellement en cours permettra la reprise d'activités scientifiques suivies en collaboration avec différents groupes de collègues et amis. Depuis l'arrivée à San Pedro, nous avons pu collaborer sur des programmes d'occultations de Pluton (obs. de Paris), du suivi de comètes, et du suivi d'exoplanètes dans le cadre du programme PLANET/Microfun (Institut d'astrophysique de Paris/ Université d'Ohio). Plus récemment (Novembre 2010) nos observations ont permis de démontrer que Eris (réputé plus gros astéroïde du système solaire) était en fait plus petit que Pluton (véritable plus gros astéroïde du système solaire).