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Vers le milieu de l'année 2001, alors que je travaillais pour le CNRS à l'observatoire de La Silla, j'ai pris la décision de faire construire un télescope de taille supérieure à ceux que j'utilise pour l'instant. Après plusieurs discussions avec des collègues (azimutal, équatorial, à fourche, à berceau, etc...) après moult emails concernant des demandes de prix, des choix stratégiques, etc, mon choix s'est porté vers un T600 équatorial à fourche. Comme ma latitude (23° sud) est basse, il faut que la fourche soit massive pour avoir un télescope de bonne qualité. La plupart des télescopes d'amateurs vibrent au vent, changent de foyer et même de collimation lorsqu'on change la position du télescope sur le ciel. Là, je voulais et veux toujours un télescope robuste, précis, qui permettent des milliers de nuits d'observation sans problèmes. Dans le domaine il n'y a pas de mystères, les télescopes qui fonctionnent bien et régulièrement sont ceux qui ont été bien conçus et ils coûtent généralement plus cher que les bricolages. Après je veux bien qu'on puisse faire des photographies avec un dobson monté sur une table équatoriale branlante (excusez le pléonasme avec table équatoriale et branlante), mais on ne parle pas de la même chose. Rien qu'au niveau du pointage automatique par exemple, ou de la stabilité, ou de la possibilité de faire des poses de 10 minutes sans guidage automatique...
La construction mécanique est réalisée par Roberto Castillo (un fabricant chilien, mais aussi ex-collègue de travail à l'ESO, ingénieur en mécanique à Paranal). Assez rapidement, les plans ont été terminés et la construction a démarré. J'ai du la stopper en 2002 à cause du délai sur l'optique, pensant qu'il était mieux d'avoir le miroir primaire en main avant d'attaquer la construction du tube. J'ai reçu l'optique, qui était à refaire, au moment où je montais ma boîte à San Pedro et donc les premières années ayant été très dures, ce n'est qu'à partir de 2007 que la construction a pu reprendre son rythme. Cette construction étant assez loin d'être la seule occupation de Roberto, l'avancement est relativement lent, mais je lui fais confiance.
L'ensemble devrait peser dans les une tonne cinq. La fourche fait 1.6m de large. L'axe horaire fait 30cm de diamètre. La monture a été réalisée avec une base calée sur -24 degrés de latitude.
Voici une image issue des plans au format Autocad fournis par Roberto en 2001, colorisée pour l'occasion. La couleur de la fourche et de la base est correcte. Les trois parties du tubes seront certainement blanches, et les barres des serrurier en fibre de carbone, donc noires.
Optique :
A l'époque, j'ai choisi un miroir de chez Discovery Telescopes. Le prix semblait intéressant et les informations que j'ai pu avoir sur cette compagnie était plutôt positifs. Roberto Castillo (la personne qui construit la monture) se fournissait chez eux, et j'ai d'autres amis américains qui ont acheté leurs miroirs chez Discovery et qui en ont été satisfaits. Depuis j'ai acheté 3 autres miroirs de cette compagnie et ils sont très bons. Le problème est qu'un miroir court est beaucoup plus difficile à réaliser qu'un miroir à F/4.5 par exemple. La date de livraison des deux miroirs (primaire et secondaire) devait être Novembre 2001. Le secondaire est un plan de 160 mm elliptique et il a été livré en profitant d'une livraison d'une autre optique en Novembre 2002 (il était en stock depuis 2001). Le primaire est de 24 pouces de diamètre (610mm) en Pyrex de 2 pouces d'épaisseur (un peu plus de 5cm), aluminiure protégée. Le rapport d'ouverture est de F/3.37 avec une focale de 2053mm. Il a été spécifié pour l'imagerie CCD au foyer primaire et c'est ce que j'ai l'intention de faire avec. En gros, on ne peut pas utiliser un miroir à F/3.3 en grand champ sans correcteur de champ. Et donc il est possible de relâcher les spécifications en acceptant un miroir non parabolique, mais hyperbolique voir elliptique. Il suffit ensuite d'étudier le correcteur de champ adapté à la conique du miroir. Un premier disque de verre n'a pas pu être taillé à la précision souhaitée, et a du être recuit à nouveau. Puis malgré tout ne donnait pas de bons résultats. Le miroir a finalement été reçu après deux ans d'excuses et autres prétextes (la grand mère de l'opticien venait de mourir... à nouveau, etc...) et une version généreuse et sans employer de gros mots est qu'il n'était pas bien fameux. J'ai pu le faire repolir et parabolisé par AMOS en Belgique en Septembre 2004, et il est largement plus parfait que ce dont j'avais besoin, mais bon qui peut le plus peut le moins. Il a été repoli dans une machine à polir ionique à une précision peak to valley de 15nm. Depuis, Discovery a acheté un interféromètre et dit clairement que " One CANNOT guarantee or fully certifiy high quality wave front claims using knife edge/Foucault tests as their sole means of testing." (on ne peut pas garantir un bon front d'onde en utilisant un test de Foucault comme seul moyen de test"), merci, on le savait déjà. A l'époque ils travaillaient en autocollimation, et leur miroir d'autocollimation de 60cm n'était apparemment pas tout à fait plan voir même carrément astigmatique... Maintenant ils ne devraient plus avoir de problèmes.
Lors de son resurfaçage chez AMOS le miroir a évidemment été desaluminié, et réaluminié ensuite à l'atelier du Pic du Midi. Le miroir a servi pendant plusieurs années dans mon observatoire. Avant notre 72cm, c'était un des plus gros télescopes visuels du Chili. Aujourd'hui l'aluminiure est à refaire, le miroir est à l'atelier de mécanique à Santiago pour assemblage final du télescope, mais pendant l'installation du télescope à San Pedro le miroir sera envoyé en Floride, chez Spectrum Coatings, pour un traitement de haute réflectivité.
Le plan a pu être contrôlé à l'interféromètre et présente une bonne surface.
Foyer :
L'araignée possède deux positions de miroir secondaire à 90°, on peut donc avoir un foyer photographique et l'autre visuel par exemple. J'imagine que de toute façon il sera pratiquement toujours utilisé en mode photographique (j'ai 2 autres télescopes de 60cm pour le visuel, ainsi qu'un 72cm en construction lui aussi). Sur le foyer visuel, je dispose d'un porte oculaire à cabestan de 3 pouces de marque Borg. Il sera aussi certainement utilisé pour les occultations avec une caméra à lecture rapide, à voir en fonction des besoins.
J'ai acheté un correcteur de Wynne de 4 pouces chez ASA via leur revendeur pour l'Amérique du Sud qui n'est autre que Astroimagen, à savoir Ignacio de la Cueva (qui utilise un télescope ASA de 40cm que j'héberge dans mon observatoire). J'ai pu trouver un focuser Crayford de 4 pouces que je modifie pour adapter un système de focalisation Microtouch de Starizona. J'en utilise un sur un de mes C14 et ça marche super bien et sous USB. J'ai commandé puis reçu une caméra FLI Proline 16803 et une roue à filtres FLI également pour 10 filtres de 50x50mm. Je l'ai récuperée lors d'un voyage à Hawaii (passant en Californie, donc chez OPT) en début Juin. Avec cette caméra le champ sera supérieur à 1°x1° et la résolution juste inférieure à 1"/pixel. La caméra, roue à filtres, correcteur, guideur hors axe, caméra de guidage, et focuser pèsent 11 kg.
L'anneau de tête parait surdimensionné (voir juste plus bas), il ne l'est pas.
Tube optique :
Voici la première pièce du tube qui a été réalisée, à savoir l'anneau de tête. Il est constitué de deux pièces d'alu fondu, fraisé ensuite, et assemblé. L'ensemble pèse moins de 30 kg. On voit bien les nervures sur la photo du bas. Aujourd'hui l'araignée est montée. Il y aura certainement un tube en alu très fin à l'avant pour protéger des lumières parasites pour l'utilisation lorsque la lune est présente (éviter les reflets parasites).
Ensuite est venu le barillet, qui est un 18 points calculé avec Plop.
Voici quelques images.
L'octogone arrière et la plaque. Les trois trous recevront des ventilateurs.
Il reste le caisson central du tube à assembler. Roberto avait réalisé un moule de fonderie avec nervures, et 2 fonderies ont été réalisées et aucune n'a donné de bons résultats. Finalement nous avons acheté de grosses plaques de dural (épaisseur 12 et 16mm) et le caisson central sera fait en partie avec ces plaques, et avec des petites fonderies pour la partie centrale (ou appuient les tubes serruriers) et les faces avant et arrière du caisson central. Les barres du Serrurier sont montées sur une plaque à l'intérieur de ce caisson central (de façon à diminuer la dilatation thermique du tube). Ensuite il restera à monter les tubes de fibre de carbone, et peindre le tube. Les tubes de fibre de carbone ont été achetés chez Carbon Composite en Allemagne
Les axes de déclinaison de 60mm sont réalisés (en acier, un des deux étant creux de façon à passer des câbles à travers).
Entraînement :
L'entraînement doit permettre une gestion automatique sous PRISM. En 2009 j'ai récupéré des moteurs direct drive Advantech et c'est ce que je pensais utiliser. En y réfléchissant bien, j'ai changé d'opinion. D'une part, étant des moteurs de récupération, rien ne garantissait qu'ils fonctionnent durant un grand nombre d'années. En cas de panne, le coût aurait été prohibitif. Et il aurait surtout fallu écrire une dll (dynamically linked library, donc un programme annexe) pour pouvoir les utiliser sous PRISM. En recherchant sur ebay j'ai trouvé que Edward Byers vendait encore des roues dentées, après quelques semaines de discussions avec lui, et en fonction du stock qu'il lui restait, j'ai donc acheté 2 roues dentées de 60 cm de diamètre. Elles font 19mm d'épaisseur et sont en aluminium 7075 recuit (pour ne pas avoir de tensions). La roue de déclinaison a 570 dents et fait 610mm de diamètre, celle d’ascension droite fait 584 dents et fait 620mm de diamètre. Le prix (avec transport depuis les USA et importation au Chili) n'est pas donné, mais comparé au prix du télescope, c'est raisonnable. Elles sont garanties à mieux que 2" d'erreur périodique si les vis sans fin sont correctement montées (roulements à billes ABEC-3 au minimum). Une fois une correction de PEC appliquée, le télescope devrait suivre sans problèmes. Je mettrais un MCMT dessus, et j'aurai un télescope qui marchera du premier coup. Actuellement, le montage des vis sans fin est la partie la plus complexe qu'il reste à faire sur la mécanique du télescope. Il restera à faire aussi des carters de protection des roues dentées.
Lorsque l'association aude avait lancé la réalisation d'une série d'électroniques MCMT (on ne remerciera jamais assez Laurent Bernasconi et le groupe de personnes qui ont travaillé avec lui pour rendre ce projet public), j'ai acheté plusieurs kits, et j'en ai déjà un de monté, mais je vais en monter un autre, en réserve pour ne pas être arrêté en cas de problèmes.
Photographie des roues à l'arrivée à l'atelier à Santiago, noter que Byers avait envoyé tout ça dans une belle caisse mais qui a été jugée trop belle par le SAG (service d'agriculture), et donc ils m'ont fait payer pour une fumigation, des fois que le bois américain soit infecté de toute la peste du monde et l'entreprise de fumigation a à la place construit une caisse toute merdique avec du bois du même arbre... Entreprise de fumistes plus que de fumigation... Dans la même livraison j'ai aussi fait livrer 2 roues de 30cm pour une autre monture.
Ici la roue dentée de déclinaison montée sur son axe
La même image mais avec le disque d'alu qui servira d'embrayage. Entre les deux va un disque de téflon, et dans les 6 trous visibles sur la plaque, des vis avec des ressorts pour faire l'embrayage.
Les pièces pour la fixation des roues et qui servent d'embrayage sont terminées. Il reste à faire le montage des vis sans fins avec des roulements à billes de précision, le montage des moteurs (qui sont déjà à Santiago) et les carters de protection des roues dentées.
Monture :
La cadence de fabrication a varié en fonction de mes capacités de financement. Normalement (humm...) fin 2002 ce télescope devait être opérationnel. Avec le retard sur le miroir, puis nos débuts à San Pedro, je n'ai rien pu faire faire sur le télescope jusqu'à fin 2006, ensuite le travail à repris très lentement et ce n'est que récemment que j'ai pu avoir les sommes nécessaires à l'avancement de la chose. Voilà donc 11 ans que ce télescope est commencé mais on s'achemine lentement vers sa finition.
Une des premières pièces terminées, à savoir l'axe polaire. Cette pièce pèse près de 200 kg. Son diamètre est de 32cm, et toute la pièce est rectifiée.
On continue, voici la base du télescope, pas encore équipée (il y a un palier à billes de 90mm de diamètre à la base, et quatre roulements en haut pour servir de chemin de roulement de l'axe).
Ici la pièce qui va sur la base, et qui sert de chemin de roulement à l'axe horaire.
En Avril 2003, j'ai pu profiter d'un passage à Santiago pour aller voir la chose de plus près. Voici quelques images réalisées lors de cette visite. Ça fait un ensemble plus gros que je me l'imaginais, mais c'est très bien.
Ici une image de Roberto quand il était jeune. A ses pieds, l'axe horaire, puis les deux bras de la fourche (non fermés encore, on voit le nervurage), et la base du télescope, roulements à billes de support de l'axe démontés. En arrière plan, la plaque de fermeture de la base de la fourche. Le caisson du bas fait 250 kg, et les deux bras chacun 75kg, soit 400 kg d'aluminium pour la fourche.
Ici, Stéphane Guisard, devant la base de la fourche. Malgré les caisses posées dessus, on devine le nervurage interne. On voit aussi les trous de fixations de l'axe horaire. Seuls manquent sur ces photos les triangles qui sont localisés sur le caisson de fourche et attenants au bras de fourche (regarder sur le schéma du télescope).
J'ai fait expédier une grue d'atelier pour pouvoir monter l'ensemble. Voici donc à quoi ça ressemble pour l'instant. Il manque des pièces triangulaires à l'angle de la fourche (entre la base et les bras de fourche), ils sont réalisés, mais n'ont pas été montés sur ces photos. Idem pour les caches des bras (les nervures ne seront plus visibles).
Les pièces ont ensuite été peintes à la peinture electrostatique bleue.
Vue récente de la base, avec juste à côté l'axe polaire.
L'axe polaire avec son roulement (90mm de diamètre)
Les coiffes de l'axe polaire.
Le 11 Novembre 2003, Roberto me fait parvenir des images de la monture peinte et assemblée.
La fourche ouverte de façon à voir les nervures dans les pièces en fonte d'alu.
Roberto en train de monter le bras de fourche. Celle ci est installée sur la petite grue de manutention.
La fourche terminée avec les couvercles installés.
La fourche sur l'axe polaire.
La monture du télescope avec les couvercles installés.
Autre vue. Une belle gueule... Roberto est connu pour ne pas trop lésiner sur la quantité de matière, ça devrait faire un télescope qui ne bouge pas trop... Il est amusant de comparer cette image avec le plan Autocad fourni par Roberto au départ de l'aventure.
Continuons, profitant d'un autre passage à Santiago, je suis allé voir la chose en vrai. J'avais déjà vu les pièces avant qu'elles ne soient peintes, mais jamais la monture assemblée. D'une part, elle est impressionnante, elle ne bronche pas et d'autre part elle tourne de manière très lisse. C'est exactement ce que je voulais.
Le télescope ayant été stocké dehors pendant de nombreuses années, la base vient d'être sablée et repeinte (Juin 2012)
En ce moment le télescope est en phase d'assemblage final. Le tube et les carters devront être peints, et l'ensemble sera démonté et expédié à San Pedro pour installation. Début Mai nous descendons à deux (Les, un mécanicien qui travaille dans mon entreprise) pour assembler le tube optique. D'autres photos suivront...
Les petits détails annexes... Au fur et à mesure de la construction....
Nous allons entamer prochainement la construction du pilier. Il faut une base de 1mx0.9m de large pour poser le télescope. Elle sera certainement à 40cm du sol. A priori le pilier ira quelque chose comme 1.5m dans le sol, en béton armé. L'axe de déclinaison à partir du pied du télescope est à 1980mm de haut. Ce qui mettra l'axe de delta en gros à 2m40 de haut. La coupole devra faire dans les 5m de diamètre (4.5m dimension minimale) . Il y aura donc un mur cylindrique sous la coupole, de 2m de haut. Nous sommes en train de regarder le design de la coupole, entre une coupole en fibre de verre (nous avons le savoir faire sur place, dans les deux dernières années nous avons construit une petite dizaine de coupoles en fibre), mais peut être également en métal, façon VLT, c'est à dire coupole octogonale, avec un toit très faiblement en pente. Le calcul va nous donner une idée de la forme, du prix et du poids. Nous devons ces temps çi commencer la construction d'une cintreuse pour faire le rail de la coupole. J'ai en stock un Dome tracker et il faut que je trouve un moteur adéquat. Le cimier s'ouvrira latéralement (2 portes identiques) et assez large pour éviter de fréquentes rotations de la coupole (permettant de voir au moins deux heures de part et d'autres du méridien sans avoir à tourner la coupole).
Commencement des travaux locaux... Avril 2012
La première chose a été de commander du sable et des graviers, puis des sacs de ciments. Ensuite une pelleteuse doit venir cette semaine faire le trou du pilier. Dans l'immédiat, nous avons également fait la tranchée pour les câbles d'électricité et internet. Nous avons également marqué le positionnement du pilier, et nettoyé (par le feu) la zone où sera construit le télescope.
Arrivée de l'internet et électricité à l'observatoire. En arrière plan les télescopes utilisés pour les tours.
On voit ici marqué à la chaux l'emplacement du pilier. Donc voilà, ça avance, en fait il faut que ça avance, parce que d'ici un mois nous serons en températures très négatives en fin de nuit (-15°) et ce ne sont pas les meilleures conditions pour couler du béton. La suite dans la semaine.
Voilà, le trou est fait et a été arrangé par Raul et Armando. Il est orienté approximativement nord sud. La tranchée pour les câbles a déjà été rebouchée.
La structure de métal qui va servir à armer le béton commence à prendre forme, nous l'avons fait à partir de notre ancienne antenne d'internet (qui avait 20m de haut, mais dont des bouts ont déjà servi pour d'autres piliers de télescopes :))
Dans la semaine elle sera terminée, tout le reste est prêt. Nous allons aussi recevoir 350 agglos de façon à construire le mur circulaire qui ira sous la coupole (5m de diamètre, 2m de haut et porte de 1.2m de large)
Mai 2012 :
3 jours à Santiago pour voir l'état de la monture. Elle a été stockée sous la pluie pendant plusieurs années, puis rapatriée récemment à l'atelier. Roberto avait commencé à la démonter, nous avons terminé le démontage et décidé d'envoyer la fourche et les pièces du tube à San Pedro pour pouvoir continuer à la maison. On en a profité pour passer l'axe horaire dans un tour pour bien le nettoyer.
Les Nagy (qui travaille à SPACE et qui était venu avec moi) en train de manipuler l'axe horaire (200kg).
On voit quelques traces de corrosion qui ont été enlevées.
J'ai commandé des tubes de fibre de carbone, et nous allons modifier l'anneau de tête du télescope pour que les séparateurs entre les deux anneaux octogonaux soient plus grands (la plaque de fixation du focuser a un diamètre de 17cm et la séparation actuelle entre les deux anneaux est de 15). Roberto devrait assez rapidement terminer le barillet du miroir primaire et nous l'envoyer.
Les travaux continuent sur la base du télescope. Ici la structure métallique coulée dans le béton
Et ici le coffrage du pilier
Aujourd'hui 8 mai 2012, anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale en Europe, mais j'ai aussi reçu les pièces envoyées depuis Santiago la semaine dernière, et en plus ça rentrait pile poil à l'arrière de la camionnette, aussi reçu pas mal des plaques et des barres d'alu que j'ai achetées la semaine dernière afin d'avoir du stock, et... le correcteur ASA 4 pouces.... J'ai aussi acheté les plaques d'acier qui vont aller sur le pilier et serviront de support pour le télescope. On ne perd pas de temps....
10 Mai 2012, le pilier est coulé. Le petit moteur à côté de l'établi pliant est une bite vibrante ( c'est réellement le nom technique de la chose) de façon à vibrer le ciment de façon à ce qu'il soit plus compact et résistant.
12 Mai, pilier décoffré.
19 Mai 2012, le trou du pilier est comblé et la tranchée pour la fondation est faite (cercle de 5m de diamètre).
Les fondations sont coulées, 22 Mai 2012.
Première rangée d'agglos. 26 Mai 2012, le reste suivra dans la semaine, mais je suis absent jusqu'au 11 Juin, pour cause de transit... de vénus devant le soleil (Hawaiiii)
Etat au 28 Mai, il reste quelques rangées d'agglos et le coffrage en haut de tout ça. Il manque encore 5 piliers de renforts (on voit là où ils vont aller).
Mi Juin 2012, le mur est terminé, reste à le crépir, et faire la dalle. La porte (de 1.35 par 1.8 de haut, donc pas tout à fait standard) a été commandée à un menuisier local. Elle sera faite en mélèze.
Dans les temps qui viennent on va assembler la cintreuse pour pouvoir faire le rail de la coupole. On va s'inspirer de ce lien
Sinon j'ai reçu la caméra et la roue à filtres. C'est tout beau, je vais faire des photos une fois tout assemblé. La caméra est une 16 mégapixels (36x36mm), et réduit d'un facteur 4, voici une image de dark, 3 minutes de pose à -30° alors que la température ambiante était de +25°.
Les petits points visibles sur l'image sont des impacts de rayons cosmiques, et il y a en gros 2 colonnes blanches sur l'image. Elle lit en 4 secondes full frame, comme disent les djeunzs, "que de la balle", "kdlabal" en langage sms. J'ai également une roue à filtres 10 positions, 50x50mm carrés, et un jeu de filtres Astrodon LRGB et un filtre Baader Halpha de 7nm de bande passante (dit d'une autre manière, je suis 13000 dollars plus pauvre :)). Il me reste à trouver deux filtres infrarouges (I et Z, 0.8 et 1 micron), et un filtre orange pour diminuer la brillance du ciel lors de la pleine lune. Je ne tarderai pas à faire l'adaptateur pour monter la caméra sur le correcteur ASA et il me reste une pièce à faire pour terminer le focuser.
Septembre 2012 :
Toutes les pièces nécessaires à l'assemblage du tube optique sont à San Pedro (sauf le miroir qui est en chemin vers la Floride pour l'aluminiure).
Les murs de la coupoles sont terminé et crépis, et la porte a été posée, le sol fait et peint.
Le travail actuel a surtout consisté à réaliser une cintreuse pour faire des rails pour la coupole. On va souder la coupole sur place puis la faire installer avec un camion grue. La coupole sera octogonale, c'est à dire assez semblable à celle çi, ou celle çi, ou encore celle là...
Les coordonées du futur télescope sont 68°10'46.3" ouest et -22°57'10.3" sud.
Septembre 2012
Voici la cintreuse que nous avons réalisé (bien utile d'avoir un tour, de quoi souder, etc...).
Et donc elle peut servir à faire des rails de coupoles, comme par exemple :
J'ai acheté sur ebay.fr le moteur et le variateur pour la coupole, qui sera gérée par un dome tracker (réalisation de Cyril Cavadore et vendu par Shelyak). Pour l'instant, c'est encore en France mais arrivera d'ici peu j'imagine.
Si tout va bien, les éléments restants (base, axe polaire, roues dentées et carters) devraient arriver à San Pedro d'ici Octobre...
La semaine du 18 Septembre a été utilisée pour modifier l'anneau de tête du télescope, dont les deux octogones seront relié par du tube en fibre de carbone. Il a fallu tourner 16 embouts à partir de barre alu de 50mm de diamètre.
On voit ici l'avant du tube (2 octogones reliés par des tubes en fibre de carbone) et à l'arrière plan, le barillet du miroir.
La semaine de pleine lune de Septembre se passera à Santiago pour continuer sur l'avancement des entraînements. Les Nagy a terminé un plan CAD de la coupole que je posterai rapidement sur ce blog.
L'araignée progresse, et entre temps j'ai trouvé un programme sympa qui confirme ce que j'avais déjà plus ou moins calculé à la main, à savoir un soft qui s'appelle vignettage écrit par Marc Durey et qui permet de trouver tous les élements. Sauf que je n'avais pas vu le vignettage imposé par le correcteur, mais il est minime et je vais vivre avec . Dans une autre vie, je rachèterai un secondaire un poil plus gros et surtout un correcteur d'au moins 150mm de diamètre...
Quelques progrès de la semaine :
La cintreuse a été motorisée, sur les petits profils ça allait bien, mais sur les grosses barres, c'était assez dur...
En France, les 2 moteurs et variateurs Altivar achetés sont prêts à être expédiés. J'ai pu trouver des variateurs neufs, à des prix défiants toute concurrence. Les moteurs eux on déjà été utilisés, un servira pour la coupole du 60cm et l'autre, le plus gros pour la coupole du 90cm.
Profitant d'un passage à Santiago, je suis allé aider Roberto Castillo à fermer la boîte du miroir de 60cm, direction Spectrum Coatings en Floride pour un traitement haute réflection. Nous en avons profité pour monter la roue d'alpha pour faire un test. Sous les yeux bienveillants de Hugo Quijon, propriétaire de l'atelier où le télescope a été assemblé (et ex responsable de l'atelier de mécanique de l'observatoire de La Silla), Roberto s'affaire sous la roue, pendant que son frère Omar l'aide à soutenir la roue. En arrière plan, la boite du miroir prête à être envoyée.
Durant le même voyage j'ai pu acheter les 24 roues qui vont supporter la coupole (16 en vertical, 8 en centrage horizontal), toute la visserie inox pour l'assemblage de la coupole, et quelques autres éléments.
Voici le dessin CAD de la coupole (courtesy Les Nagy) :
Octobre 2012
La roue dentée et vis sans fin d'ascencion droite montée (la vis sans fin est dans un tube d'acier). L'embrayage est réalisé avec un disque de téflon (sur cette photo, des bouts de téflons séparent le disque d'aluminium de la roue dentée. La pièce qui maintient la roue dentée sur l'axe (en bout d'axe) possède un petit axe de 8mm pour mettre éventuellement un codeur de haute résolution. Il manque encore les carters de protection des roues.
La structure de la coupole est maintenant assemblée, il reste à poser les plaques de zincalu, faire les supports de roues et les deux cimiers.
Nous avons également terminé l'adaptateur entre le correcteur ASA et la roue à filtres FLI, donc voici une photo du plan focal du télescope : Focuser, correcteur à l'intérieur, roue à filtres, caméra PL16803
Novembre 2012
La contruction continue mais un peu plus lentement, un des ouvriers boliviens ayant quitté l'observatoire (pour un autre travail à Calama).
La "peau" de la coupole est terminée. Vue intérieure :
J'ai voulu une coupole avec une très grande ouverture, pour des raisons de thermique, mais aussi pour ne pas avoir à tourner la coupole toutes les 5 minutes...
Vue extérieure :
Voilà la chose de l'extérieur. Là, on va démonter, faire un rail (celui que l'on voit sous la coupole était un test), monter la crémaillère dessus, assembler les 16 roues qui vont supporter la coupole, les installer, monter le rail sur la coupole, voir si ça tourne :), faire les portes de la coupole, et installer le tout. Si tout va bien terminé en 2012.
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